Malheureusement, cette juge a décidé de couvrir les sportifs qui se sont dopés et de ne punir que le "cerveau" de ce réseau de dopage.
Le 30 avril 2013, le Dr. Fuentes a donc été condamné à un an de prison pour avoir organisé un vaste réseau de dopage (il est bon de préciser que ce Docteur ne passera pas une seule nuit en prison puisqu'en Espagne, les condamnations inférieures à deux ans ne donnent pas lieu à des détentions).
Malgré l'ampleur de ce réseau de dopage, seul le Dr Fuentes et quelques cyclistes ont donc été inquiétés. Pourtant, le Dr. Fuentes avait déclaré:
" J'ai eu d'autres sportifs comme clients: athlètes, joueurs de tennis, footballeurs, joueurs de handball, boxeurs... J'ai travaillé avec plusieurs clubs de première et deuxième division espagnols. J'ai travaillé avec plusieurs clubs en même temps, parfois directement avec les footballeurs eux-mêmes, parfois en partageant mes connaissances avec les médecins des équipes [...] Avant 2006, je travaillais avec tous types de sportifs. Cela pouvait êtres des footballeurs, des athlètes, des joueurs de tennis, des boxeurs..."
La juge Patricia Santamaria s'est pourtant contentée de chercher à savoir si ce Docteur avait mis la santé de ces sportifs en danger mais n'a jamais cherché à découvrir leurs identités... Et c'est là que réside le plus gros scandale dans toute cette affaire puisque les preuves sont à portée de main avec les poches de sangs retrouvées chez le Dr. Fuentes lors des perquisitions mais dont leurs analyses ont été refusées par cette même juge!
Certains faits démontrent le manque de volonté de la justice espagnole de mener une enquête complète et ainsi identifier ces sportifs qui ont été les clients de Fuentes:
- Des documents retrouvés chez le docteur Fuentes, portaient l'inscription "RSOC". Hors à la fin de la première semaine d'audiences, le président du Real Sociedad a accusé dans une interview parues dans le journal AS son prédécesseur d'avoir payé le Dr. Fuentes avec une caisse noire afin de fournir le club basque en produits dopants. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, la juge n'a par la suite à aucun moment demandé au Dr. Fuentes ce que "RSOC" signifiait!
- L'ordinateur personnel du Dr. Fuentes n'a jamais été examiné!
- Lors du procès, le Dr. Fuentes déclare "J’ai eu d’autres sportifs que des cyclistes comme clients : des footballeurs, des tennismen, des boxeurs, etc..." Le lendemain, Fuentes se dit en possession d’un carnet indiquant quels athlètes correspondent aux codes inscrits sur les poches de sang. La juge ne bronche toutefois pas et ne demandera a aucun moment de lui remettre ce carnet!
Autre élément pour le moins surprenant: 224 poches de sang avaient été retrouvées lors des perquisitions. Mais 51 poches de sang ont mystérieusement "disparues" et il n'en reste plus que 173!
Ce procès, dont tous les éléments nécessaires semblaient être réunis pour faire tomber les coupables, semble être sur le bon chemin pour finir en véritable fiasco avec des tricheurs qui resteront vraisemblablement à jamais impunis alors que les preuves sont disponibles (sauf celles qui ont disparues par magie...) mais ne sont pas accessibles.
Il faut encore préciser que ces poches existent toujours puisque l'AMA a déposé un recours pour s'opposer à la destruction de ces poches. Toutefois si les recours sont rejetés par la justice espagnole, ces poches seront définitivement détruites!
Avis personnel:
Le CIO aurait éventuellement une carte importante à jouer puisque l'Espagne s'est portée candidate pour organiser les jeux olympique d'été 2020. Ainsi, afin de mettre une pression supplémentaire pour que la justice espagnole autorise l'accès à ces poches, pourquoi le CIO n'imposerait-elle pas à l'Espagne un ultimatum en demandant à l'Espagne de remette à l'AMA les poches de sang, sans quoi le pays se verrait sanctionné et interdit de candidature pour les jeux 2020 pour n'avoir pas entièrement collaboré dans une affaire de réseau de dopage?
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